- PARISIEN (LE)
- PARISIEN (LE)PARISIEN LELe premier numéro du Parisien libéré fut publié le 22 août 1944. Le quotidien est issu d’un mouvement de résistance, O.C.M. (Organisation civile et militaire), animé en particulier par Émilien Amaury et Claude Bellanger. Il s’est vu attribuer à la Libération les presses et les installations du Petit Parisien . Constitué d’abord en coopérative, il devient en 1946 une société anonyme dont Amaury détient la majorité des parts. Quotidien parisien populaire, Le Parisien libéré développe, à partir de 1960, des ambitions régionales pour devenir le quotidien régional qui manque à l’Île-de-France. Il lance des éditions locales et départementales sur l’Oise, la Marne, la Normandie. En 1967, la société éditrice du Parisien libéré acquiert le contrôle du quotidien sportif L’Équipe et des magazines qui lui sont liés. Le groupe Amaury contrôle également des périodiques (Marie-France , Point de vue-Images du monde ) et les quotidiens régionaux: Le Courrier de l’Ouest et Le Maine libre , et une régie publicitaire, l’Office de publicité générale (O.P.G.), qui gère la publicité des titres du groupe. Avec une diffusion de 773 400 exemplaires en 1962 et de 722 300 en 1970, il est un des premiers quotidiens français. Mais Le Parisien libéré va traverser une crise grave en 1975-1976. Un conflit violent va opposer Émilien Amaury aux ouvriers du Livre-C.G.T. du journal à propos de la modernisation de la fabrication par le passage à l’offset. Le conflit dura dix-neuf mois et ne trouva de solution qu’en août 1977. À cette date, le journal a perdu plus de la moitié de son audience, chutant à 310 000 exemplaires et abandonnant ses éditions locales. Les décès successifs d’Émilien Amaury et de Claude Bellanger, et les problèmes de succession entre les cohéritiers gênèrent le redémarrage du quotidien, qui ne diffusait toujours que 337 427 exemplaires en 1982. En 1983, Jean-Luc Lagardère, P.-D.G. du groupe Matra-Hachette, entre pour 35 p. 100 dans le capital de la société éditrice. Cette même année, au terme d’un long procès, le conflit de succession entre les deux héritiers est enfin réglé. Les quotidiens deviennent la propriété de Philippe Amaury, tandis que sa sœur Francine reçoit les magazines et la régie publicitaire.Cette situation éclaircie va permettre une relance du titre sous la direction de Gilbert Claude, directeur de la rédaction, pour en faire un quotidien populaire de qualité orienté sur l’information générale, mais également régionale pour l’Île-de-France. En janvier 1986, la maquette est rajeunie et aérée à l’occasion du passage à la couleur, tandis que le titre devient Le Parisien . Pour mener à bien sa modernisation, Le Parisien s’associe au projet Le Monde-Hachette pour l’imprimerie moderne d’Ivry. En mars 1991, Fabrice Nora devient directeur général du Parisien , dont P. Amaury est toujours gérant et responsable de la rédaction. Le 5 janvier 1994 est lancé Aujourd’hui , «édition nationale du Parisien » qui tire à plus de 500 000 exemplaires. Ce «tronc commun» de la publication est assorti des douze éditions locales qui couvrent Paris et les départements de l’Île-de-France. Chacune de ces éditions contient un supplément d’informations qui se rapportent à la région concernée. Le Parisien a pu ainsi redresser la situation, tout en conservant son public âgé friand de faits divers, en s’ouvrant à un nouveau lectorat par le traitement local de l’information, de solides analyses économiques et sociales régionales, et la multiplication des jeux.
Encyclopédie Universelle. 2012.